03/11/2020

Pas de couvre-feu pour Suez et Veolia

Pas de couvre-feu pour les deux sœurs z'ennemies et encore moins la nonchalance du confinement. Octobre et début novembre ont été chahutés. En résumé, le feuilleton peut être appréhendé de la manière suivante :

Dimanche 4 octobre
Suez fait part de l’échec des discussions avec Veolia

Lundi 5 octobre
Veolia acquiert auprès d'Engie 29,9 % du capital de Suez et confirme son intention d’en acquérir le contrôle
Le Conseil d’administration d’Engie accepte l’offre de Veolia pour le rachat de sa participation dans Suez  

Mardi 6 octobre
Laconique : par un communiqué non titré (c’est dire l’empressement et l’énervement), Suez prend acte de la reprise par Veolia de 29,9 % de son capital, d’une manière hostile et dans des conditions inédites et irrégulières. Le groupe confirme qu’il mettra en œuvre tous les moyens à sa disposition pour préserver les intérêts de ses salariés, de ses clients, et toutes ses parties prenantes, notamment pour assurer un traitement égalitaire et juste de tous ses actionnaires, et éviter une prise de contrôle rampante ou un contrôle de fait. Communiqué 

Lundi 9 octobre
Le Tribunal judiciaire de Paris ordonne la suspension de l’opération
Veolia fait appel de la décision du juge des référés du Tribunal judiciaire de Paris 

Mardi 3 novembre
Veolia renforce son intention concernant le dépôt de son projet d’offre publique d’acquisition

 

Pour bien appréhender les enjeux et stratégies à l’œuvre, H2O conseille la lecture de la chronique de Marc Laimé : Derrière la fusion Veolia-Suez, le rêve d’un GAFAM français plus, toujours du même auteur : Veolia-Suez : genèse d'une affaire d'État